Trois priorités pour les municipales en Avignon

Dans moins de 200 jours, il faudra voter pour changer de Maire en Avignon, puisque Cécile Helle ne se représentera pas. C’est bien dommage car elle a fait avec son équipe, véritablement d’Avignon une Ville d’exception.

Certes Avignon était déjà depuis des siècles une ville unique par son patrimoine en tant que cité des papes, puis comme capitale du théâtre, des Côtes-du-Rhône, etc. Mais Cécile Helle l’a embellie, en rénovant le centre-ville et aussi les quartiers, en innovant sur le fonctionnement des cantines scolaires, entre autres.

Son bilan est connu de tous les avignonnais et fait débat sur un seul point la propreté et la sécurité de la ville. Je m’étais engagé à ses côtés à son premier mandat dans cette perspective pour la propreté de nos espaces publics, je n’ai pas été élu car mal placé sur sa liste, et à son deuxième mandat ce sont des raisons d’alliance politique qui ne m’ont pas laissé de place.

Mais mon engagement n’a pas changé ! Pour qu’Avignon soit une Ville d’exception, il ne suffit pas qu’elle soit belle, il faut aussi qu’elle soit propre.

Depuis plus de vingt ans que je suis installé en Avignon, je fais en sorte modestement que dans les quartiers où j’ai habité, j’ai veillé discrètement et bénévolement à ce qu’ils restent propres. Et je continue à promouvoir cette stratégie du Colibri, notamment sur ce site.

Les candidats de la gauche font campagne sur de belles valeurs de gauche, d’éducation populaire ou de solidarité, mais ce sont des programmes qui rassembleront des militants pas un électorat. En outre, les et les autres y compris les adjoints de l’actuelle Maire d’Avignon, prennent soin de ne jamais parler d’elle : je pense que c’est une erreur, car c’est la meilleure manière de se décrédibiliser, puisqu’on ne peut être dedans et dehors en même temps. Certes, l’électorat d’Avignon vote majoritairement à gauche, mais la foison des listes de gauche qui ne renoncent pas à leurs esprits de chapelle, plus des programmes hors sol, déconnecté des priorités des avignonnais, ajouté à cela des discours qui prêtent à confusion, tout cela constitue la stratégie perdante pour céder la mairie d’Avignon à son actuelle opposition municipale.

Ce que les têtes de listes de gauche n’ont pas compris c’est que la propreté des espaces publics et la sécurité des habitants d’une ville sera un enjeu majeur pour les prochaines élections municipales, parce qu’elle est éminemment projective d’une saine gestion municipale et du respect de ses administrés. Par ailleurs, toutes les études montrent qu’il y a une vraie corrélation entre la propreté d’une cité et sa sécurité, laquelle est un méta-besoin des citoyens. Enfin, en amont de tout cela, il en est un autre encore plus fondamental, celui de la parentalité, car les familles en pertes de repères ont peur pour les Enfants et parfois même peur de leurs propres Enfants et sont impuissants à leur faire garder le cap de la réussite personnelle et professionnelle. Les avignonnaises et les avignonnais méritent qu’on les aide à préserver l’avenir de leurs Enfants, c’est la troisième priorité, pour ces élections municipales.

J’en appelle donc à l’unité des listes de gauche qui sauront s’aligner sans esprit partisans sur ces trois objectifs prioritaires, afin d’éviter qu’Avignon devienne exceptionnellement sale, insécure et nauséabonde.

Bruno Dal Palu, Psychologue, Psychothérapeute et Docteur en Psychanalyse

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